Pour Dominique, tailleur de lumière, souffleur de la vie aux toiles... Tout au début, il n’y avait que l’obscurité, tout était noir, absolument noir. Pourtant, dans le noir, il y avait des vies qui flottaient, depuis l’aube de l’humanité, dans l’air. Mais, inaperçues...Tout d’un coup, apparaît la lumière, un faisceau de lumière qui illumine l’immense obscurité. Celui-ci fait apparaître des acteurs de vie, comme sur une scène sous les projecteurs : Un acteur, une poussière ; deux acteurs, deux poussières ; trois acteurs, trois poussières ; et puis, des acteurs, des poussières.... Les poussières flottent, s’envolent, voyagent dans le faisceau, sortent de la scène, rentrent, et se dispersent sur la scène de la vie. Elles s’organisent, à la manière des pointillistes, pour donner une forme, une autre vie. Dominique taille la lumière pour donner forme à cette forme. Dominique fait danser les poussières pour créer la vie des vies. Certaines quittent la scène en gardant le souvenir de ce qu’elles étaient auparavant. Elles se tournent, dans le noir, vers le faisceau et regardent ce souvenir, c’est un regard du dedans. Ce souvenir s’emboite dans la Mémoire et grandit ; les poussières deviennent progressivement des galets. Comme les galets que l’on trouve dans les jardins Zen. Un galet emprisonne dans son cœur une mémoire vivante entre le passé, le présent et le futur. Dominique les organise sur la scène noire de manière à insuffler de la vie aux toiles. Ils sont les passerelles de résonance, qui font naître un lien vivant entre l’artiste et les spectateurs, et Dominique les peint avec la lumière qu’il taille, avec une minutie attachante.
빛을 조각하고 캔버스에 생명을 불어 넣는 도미니끄를 위하여.. 태초에, 암흑만이 있었다. 천지 사방 모두가 캄캄한 암흑이었다. 갑자기, 빛이 나오고, 한줄기의 빛이 광활한 어둠을 비춘다. 마치 스포트라이트 속에 비춰지는 무대처럼, 빛은 인생의 주역들을 출현시킨다. 서울, 2009년8월19일 예성화랑 오 영 석 |
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